vendredi 17 janvier 2014

Prix du jeune écrivain de langue française. Ne soyez pas vulgaire, Ferdinand, cela vous va mal au teint...

Ne soyez pas vulgaire, voilà, ce que que j'ai retenu du concours de cette année. Leurs critiques cette fois m'ont paru plus honnêtes et encourageantes, gentils, gentils, gentils les correcteurs.
Je vous file une de leur lettre et la nouvelle avec.

La nouvelle :



La corde et l’échelle


« 
Je finis par devenir l’esclave de tous ces instruments de mort. Ils me suivent comme des chiens, à moins que le chien, ce ne soit moi. Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine. » Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.
L’escabeau était en aluminium numéroté 7856002, les vis avaient été fabriquées en Roumanie, le caoutchouc des pieds à Taiwan et l’assemblage était chinois. Ainsi près du numéro de série, on pouvait lire : Made in China. La corde était numérotée 8593, elle était Made in France. Pour l’escabeau, Damien s’en foutait ; mais pour la corde, il voulait une valeur sûre.
Les deux articles avançaient sur le tapis mécanique de Bricosympa. Damien les admirait avec fierté, il avait franchi le pas. Il allait le faire. Une ivresse joyeuse l’emportait, personne ne pourrait l’arrêter car il avait tout prévu. Il n’y avait pas grand monde. C’était un jour de semaine, une heure creuse. Les articles arrivèrent devant la caisse.
La caissière était jeune, faussement blonde. On voyait un début de racines grasses pousser sur son crâne. Elle avait les yeux cernés de khôl noir, un rouge à lèvres vif, et une blouse orange aux couleurs de son magasin. Ses seins étaient petits. Damien aimait bien regarder les seins comme tout le monde. Ce trait de caractère l’exaspéra un instant, il n’avait donc aucune personnalité ! Les yeux las, la blondasse fit passer les articles, ça fit bip une fois, et re bip.
Damien fut pris d’un frisson en entendant ce son familier. La caissière leva ses yeux vers lui et le fixa. Que lui voulait-elle ? Avait-elle compris ? Allait-elle l’arrêter ? Acheter un escabeau et une corde, c’était un appel à l’aide. La caissière chercha quelque chose sous sa caisse. Elle appelait son manager, Bricosympa devait avoir un genre de code : si un type achetait une échelle et une corde, on devait prévenir la direction. Il avait été stupide, il aurait dû acheter un objet pour lui servir d’excuse, il avait pourtant hésité devant le paquet de bonbons à la caisse. Personne n’achète un paquet de bonbon avant de se pendre ! S’il avait eu plus confiance en ce monde, cela ne lui serait pas arrivé. Il était interdit de vendre des armes à feu, pourquoi pas une corde et un tabouret. Il aurait dû le prévoir et acheter la corde ailleurs.
La caissière sortit un sac en plastique et y glissa la grosse ficelle. Puis, elle lui jeta un regard méprisant et lui montra un panneau : « Veuillez laisser les gros objets au sol, merci de votre compréhension ». Damien mit un temps pour piger, puis suivant le regard oblique de la pouffiasse sur la demi-échelle, il la retira du tapis et s’excusa maladroitement.
La caissière sourit sèchement et avec plus d’agacement que de compassion dit : « Vous y penserez la prochaine fois ».
Formule de politesse mise à part, Damien s’en sortit sans complication. Il regarda le ticket de caisse, il était daté : 26/03/2013 10 :13. Avec un soin solennel, il le glissa dans sa poche, à une heure près, c’était son acte de décès.
Il traina son caddie jusqu’à sa voiture. Elle était dans un sale état. Il ouvrit le coffre. Ce dernier aurait bien eu besoin d’un coup d’aspirateur. Il posa ses achats, ferma le coffre, ouvrit la porte côté conducteur (avec sa clef, car les fermetures n’étaient pas électriques) et claqua la porte de son étroit véhicule qui empestait la cigarette et le moisi. Damien ne fumait pas, l’odeur datait de l’ancien propriétaire : son père qui lui avait refilé son vieux Tacot deux semaines auparavant. Damien avait alors pensé à s’empoisonner avec le pot d’échappement.
Son père et sa mère lui répétaient depuis toujours que c’était dans cet engin qu’il avait été conçu, il avait trouvé l’idée ironique. Mais d’un autre côté, l’image de ses parents forniquant l’avait toujours dégouté et cela manquait de grandiose. Il avait donc cherché un autre endroit.
Il démarra sa voiture. Une fumée sombre cacha le parking dans son rétroviseur. Il pensa : Ce serait bête que je tombe en panne maintenant. Mais le tacot sortit de sa place en épi et prit l’autoroute en direction de Marseille.
Sur la route, son esprit erra dans les décombres d’un accident mortel. Sa tête se serait retrouvée à l’autre bout de la route. Il imagina l’air consterné de ses parents et de ses amis. « Mais pourquoi n’était-il pas au boulot ce mardi matin ? » Ils auraient trouvé la corde et l’escabeau dans le coffre et là, à coup sûr, ils se seraient posé la question sans jamais avoir la réponse. Cette mort ne lui sembla pas trop mal ; surtout la tête de ses parents. Il s’attarda sur le camion devant lui, il pourrait assez facilement se décapiter en lui rentrant dedans. Mais cette démarche était trop aléatoire. De plus, si l’escabeau survivrait aisément à l’explosion éventuelle de la vieille voiture, rien n’était moins certain pour la corde, même made in France. On en reviendrait au simple accident, voire au suicide, et son cercueil serait toujours ce vieil engin marqué par les ébats de ses géniteurs.
Il prit la sortie numéro 43, et roula longtemps sur une voie déserte. Enfin, à proximité d’une forêt, il vit se dresser le lieu de son acte final. Le bâtiment était très ancien, et d’après Wikipédia, classé monument historique. C’était une petite chapelle de campagne en pierre de taille, qui portait le doux nom de Chapelle Sainte Bernadette de la bergerie. Personne n’y allait jamais, et c’était en se promenant par hasard que Damien était tombé dessus. Parfait, s’était-il dit, ici, ce sera spectaculaire. Il se gara, ouvrit son coffre, et prit l’escabeau et la corde. De sa voiture jusqu’au lieu saint, l’escabeau lui pesa sur l’épaule. Un tabouret aurait peut-être mieux convenu, mais, d’après ses mesures pour atteindre la poutre, il lui fallait quelque chose de plus grand.
Il ouvrit la lourde porte et pénétra dans l’entrée ovale. Le lieu était plus sobre qu’une église protestante. Un crucifix en bois avec un Jésus sanguinolent trônait au milieu du Chœur. C’était la seule décoration. Une petite dizaine de bancs en bois sombre s’alignait en face, séparés en deux groupes par une allée pavée de pierre usée. C’était au milieu de cette allée que Damien avait choisi de poser son escabeau.
Il l’ouvrit. Évidement, même neuve cette camelote était bancale. Le pavage irrégulier n’arrangeait rien. Il grimpa la première marche, la seconde et ainsi de suite. Les marches du paradis n’auraient pas été plus difficiles à gravir tant le meuble se balançait de droite à gauche. Ce n’était pas le moment de se casser la gueule ! Damien pensa que ce serait con de se briser le cou en attachant la corde pour se pendre, mais allez savoir pourquoi, il atteignit le pallier final sans encombre. Il lança la corde par dessus la poutre et la fixa sans difficulté. Il fit un premier nœud, puis, dubitatif, un double. On n’est jamais trop prudent.
Jusqu’ici tout s’était bien passé. Il s’assit sur l’escabeau pour tirer de sa poche la notice du nœud coulant. Il l’avait trouvée sur internet, et étant jusque là dépourvu de toute corde, il n’avait pas pu s’entrainer chez lui. Il fit une première boucle, passa la corde à l’intérieur et tira. Le nœud coulait impeccablement, comme un fleuve. Damien s’amusa à le faire glisser, plutôt fier de lui. Soudainement, il prit un air grave et régla le nœud pour pouvoir y passer sa tête. Le trou lui sembla petit. Il ferma les yeux, déglutit, glissa la boucle autour de son cou.
Il allait sauter quand son regard se posa sur la notice du nœud. Elle était retournée et ressemblait à une feuille blanche. Damien ressentit un besoin irrésistible d'exprimer sa détresse et de laisser une trace. Il voulait marquer le monde de sa mort. D'ailleurs, il avait toujours eu un goût pour l'écriture et écrivait des poèmes pas trop mauvais au lycée. Il chercha donc dans ses poches de quoi noter. Il n'avait pas de stylo. Plus personne n'a de stylo. Il utilisait son portable pour prendre des mémos. Il hésita devant l'appareil ; mais se suicider dans une chapelle vieille de plusieurs siècles et y laisser un message électronique n'était pas de bon goût, cela ridiculisait son geste. Il pensa que seulement 30% des suicidés laissaient une lettre et se demanda combien des 70% restant n'avaient pas de stylo.
            Contraint et forcé, il s'assit pour débuter une litanie car il avait besoin de sortir ce qu'il avait sur le cœur. La corde ne le serrait pas du tout. Sa voix retentissait dans le silence :
« Chers autres,
            Si vous lisez cette lettre (ou plutôt si vous l'entendez) c'est que je suis mort »
            Damien rit un instant devant l'absurdité de son discours, puis pris par l'émotion continua son monologue :
« Je voulais vous dire de ne pas vous en vouloir, vous n'aurez rien pu faire. A cet instant, je pense à Fred et ma sœur Laura que j'adore, vous allez me manquer. Je pense aussi à mes collègues et à mes autres amis, et bien entendu à mes parents. Je suis désolé de vous infliger un tel chagrin et si je le pouvais je ferais autrement ... »
            Damien pleurait à chaudes larmes, emporté par la grandeur littéraire de son requiem. La compassion jaillit en lui et la douleur potentielle de ses proches l'affecta pour la première fois.
 Dans sa tête, il pria. « Dieu, si tu existes vraiment, arrête-moi ».
Damien n’avait jamais cru en Dieu, mais à l’heure de la mort, il se sentait l’âme d’un croyant. Si rien ne l’avait arrêté jusque là, peut-être qu’une force supérieure s’en chargerait. Il aimait aussi l’idée de prouver par la négative que depuis toujours il avait raison. La porte de la chapelle claqua, surpris, Damien leva ses paupières.
Une vieille dame entra. Elle portait un imperméable beige et un fichu sur les cheveux. Était-elle une incarnation divine? Elle trainait un cabas écossais. Sa peau était plus ridée que des draps froissés. Elle regarda le jeune homme et lui sourit poliment, d’un sourire qui semblait dire « Bonjour, je ne fais que passer ». Elle ne prêta aucune attention à la drôle de position dans laquelle il se trouvait : la corde au cou en haut de sa demi-échelle. Elle marcha lentement, très lentement, comme si son corps pesait un millénaire. Ses pas faisaient un bruit de serpillère. Comme elle était usée, comme elle était fatiguée, une marchandise détériorée ! Bouche bée, Damien l’observa passer devant lui, totalement indifférente. En poussant un petit grognement de douleur, la vieille s’assit. Il fallut bien une minute pour que les fesses touchent le siège. L’incarnation divine croisa ses doigts, ferma les yeux et commença à prier. Rien n’aurait pu la déranger.
Damien retira la corde de sa nuque. Il était un peu vexé. Dieu n’en avait vraiment rien à foutre de sa gueule. Lui envoyer une antiquité le sauver... Si encore elle lui avait parlé, si au moins elle avait remarqué qu’il était sur le point de se pendre. Bordel, on ne voit pas tous les jours des gens se donner la mort, du moins, quand on ne prend pas le métro. Si c’était tout ce qu’on pouvait lui donner pour le rattraper, ça ne suffirait pas ! Ils allaient voir, il allait en finir proprement. Toutefois, il ne remit pas la corde à sa place destinée. Il était embêté par la présence de la vieille, bien qu’elle ne soit sûrement pas assez forte pour le sauver s’il passait à l’acte, il avait besoin d’un peu d’intimité.
            Un quart d’heure passa. Damien jetait régulièrement un œil à l’horloge de son téléphone. La vieille ne bougeait plus. Durant une minute, il pensa qu’elle était morte. Damien avait une formation de secouriste, il savait, par conséquent, comment la ranimer. Ce n’était pas possible ? Il n’allait tout de même pas sauver une vie aujourd’hui ! Puis, sonores, il entendit des ronflements. Le dinosaure s’était endormi. Damien leva les yeux au ciel, mit sa main contre sa joue et attendit encore.
            Une brève sonnerie chanta bruyamment au milieu des ronflements. Il avait reçu un texto. C’était un texto de Fred, son meilleur ami. La petite enveloppe clignotait. N’ayant rien de mieux à faire, il le lut.
-          Tu fais quoi de beau ce soir ?
Damien pensa : « Je commence à pourrir » et tapa : « Rien » puis envoyer.
A nouveau la même sonnerie brève, Fred avait répondu :
-          Laura m’a dit que tu n’étais pas au taf. Tu fais quoi, là, tout de suite ?
Damien pensa : « j’essaie désespérément de me suicider » et tapa : « J’ai acheté une corde et un escabeau. » puis sur envoyer.
Immédiatement, il regretta son geste. S’il existait une personne contre qui il n’était pas en colère et à qui il ne voulait pas faire de mal c’était bien Fred. Son ami allait avoir le cœur brisé, toute sa vie il se souviendrait de ce texto. Il allait lui demander où il était, et Damien ne pourrait pas lui mentir. Alors, Fred le sauverait et il devrait remettre à plus tard sa jolie mort organisée. La brève sonnerie retentit encore :
-          Cool ! Tu répares enfin ton vieux rideau ! Je te laisse à tes travaux ! Tant pis ce sera pour une autre fois !
Damien regarda le message abasourdi. Plus personne ne comprenait donc le sens d’une corde et d’un escabeau ? Il aurait dû écrire « un tabouret », avec un tabouret le message aurait été plus clair. Fred n’aurait pas pensé qu’il faisait des travaux ! Damien enragea. Personne n’était décidé à le sauver, d’ailleurs l’incarnation divine se réveillait. Elle se leva lentement, très lentement. Ses semelles serpillères frottaient le sol d’un bruit agaçant. Fred ne pigeait pas un message aussi évident ! Tant pis ! Il passerait sa vie à regretter de ne pas avoir répondu correctement ! C’était bien fait pour lui ! Et que la vieille se casse aussi ! Qu’elle lui foute la paix ! La vieille ferma la porte doucement.
Un lourd silence vibra.
            Damien était seul et triste. Il repensa à tous les gens qu’il aimait. Il ne savait pas tout à fait pourquoi il voulait se pendre. Tout allait bien, son père lui avait même refilé la voiture dernièrement. L’ennui et l’indifférence étaient les principales causes de ses envies suicidaires. Il n’en pouvait plus de vivre dans une société où personne ne s’intéresse à personne, où tout le monde se distrait sans être heureux. Il en avait marre d’être distrait, il voulait affronter la vie et il lui semblait que regarder la mort dans les yeux était la meilleure façon de se sentir vivant. La corde tombait mollement. Il était vide de toute énergie. Il n’avait pas vraiment la force de descendre de son échelle. Il était indécis. Un signe, un petit signe comme quoi son existence comptait, c’était tout ce qu’il réclamait.
            Mais, allez savoir pourquoi, aucun signe n’arriva.
            Alors, l’équilibre fragile, il se leva sur l’escabeau, mit la corde autour de son cou. Il vérifia qu’elle était assez courte, qu’elle tenait bien. Il prit une grande respiration et donna un coup de pied dans la camelote chinoise. Celle-ci ne fit aucune difficulté pour tomber. Son corps chuta brutalement, la corde se serra. Il regretta son geste et gigota pour arrêter l'étranglement. Plus il gigotait, plus l'étreinte se resserrait.
            La porte s’ouvrit. Il étouffait. A contre jour, il vit deux silhouettes se dessiner. Un père et sa fille. Il haleta pour leur demander de l’aide. Le sang montait déjà à son cerveau, étourdissant, enivrant. Il vit un grand éclair de lumière blanche. Il crut que c’était le bout du tunnel mais comprit qu’il s’agissait du flash d’un appareil photo, lorsqu’il entendit :
-          Ils ne savent plus quoi inventer !
-          Papa qu’est-ce que c’est ?
-          Une performance artistique...
Et Damien n’entendit plus rien. 


La lettre :
"Vous osez, c'est périlleux mais courageux et vous avez eu raison d'essayer.
Votre nouvelle nous a beaucoup plu par sa fantaisie, son ton et son cynisme. Vous commencez par une citation pour mettre en place la suite de votre récit. C'est une très bonne amorce, d'autant que nous devons avouer avoir dû chercher qui était Stig Dagerman, donc bravo pour ce point.
Ensuite vous déroulez votre récit de façon maîtrisé, fluide, chronologiquement juste en gardant le rythme du début à la fin. Cela rend la lecture agréable et suspendue à ce qui va s'ensuivre. En effet, le début pourrait faire penser à la préparation d'n mauvais coup, jusqu'à la fin de la première page où l'on comprend qu'il s'agit en fait d'un suicide. Vous avez donc l'art de laisser planer le doute, de mettre en haleine dirons nous. Mais comme vous n'écrivez pas un polar ou une intrigue, vous dévoilez aussi rapidement le but de cette opération. C'est maitrisé. (vous remarquerez que là ça fait un paragraphe que je n'apprends rien...)
Vous réussissez à placer quelques ressorts littéraires qui pourraient ébranler le projet du narrateur : la caissière a-t-elle deviné son plan ? Son ami au téléphone va-t-il douter qu'il ntsalle des rideaux avec son échelle ? La vieille dans l'église va-t-elle s'étonner de son étrange position sur l'échelle et enfin le père et son fils à la fini vont-ils intervenir ? Tout ceci contribue à provoquer des ruptures qui rythment le récit.

La chute est épatante !
Vous réussissez à nous faire rie d'une situation dramatique car vous la tratez avec désinvolture, la même qui anime le candidat au suicide, le narrateur. Vous employez pour cela le cynisme, l'humour noir, c'est parfois très drôle.
.....
Il y a beaucoup de compliment, ils sont gentils, mais bon je ne vais pas me passer de la crème ici.
Néanmoins,   nous avons été déçus par des des termes tels que "blondasse, poufiasse", ils n'avaient pas vraiment leur place, votre désinvolture se remarque ailleurs. Vous semblez parfois en peine de vocabulaire :
"Il pourrait facilement se décapiter en lui rentrant dedans. Vous auriez pu écrire :"en le percutant violemmen" ou "lemboutissant" par exemple.
"Il grimpa qur la première marche et non "grimpa la première marche" 
Ce genre de commentaire *6
 Voilà, voilà... 
Ils sont très gentils très encourageant et donne quelques bon conseil mais dis donc on a beaucoup de beurre de cacao, pour un refus quand même!