mercredi 11 avril 2012

J'ai toujours voulu écrire...


Souvent lorsque je dis que j’écris, et en particulier que j’ai écris un roman, des personnes me regardent les yeux humides d’admiration et me disent : « Moi aussi, je rêve d’écrire ». Puis dans un réflexe égo-centré me raconte toutes les idées de livres qu’ils ont dans la tête.
          À ces gens-là, je réponds toujours : « écris ». En effet, c’est un art qui demande très peu de moyens : un ordinateur et/ou une feuille et un stylo. C’est moins cher qu’aller au ciné et aussi amusant si on a un goût pour ça.  Surtout que l’on n'a qu’une vie alors autant l’utiliser pour faire ce qu’on aime.
            Toutefois, je complète souvent (toujours) cette affirmation par la  chose suivante : aussi brillante que soit ton idée de roman, entraine-toi d’abord. En effet, je ne vois pas comment David aurait put peindre  le sacre de Napoléon,  sans apprendre à gérer la perspective.
          Beaucoup d’écrivains conseillent de lire. Je mettrais un petit bémol à ce conseil : en effet, j’ai souvent entendu des personnes parler chinois, je ne sais pas pour autant le parler. Mon conseil (qui vaut ce qu'il vaut) c’est pratiquer.  Écrire de tout : des poèmes, du théâtre, des nouvelles. Pour moi, l’exercice de la nouvelle a été plus formateur que celui du roman. La nouvelle m’a donné le goût de l’écriture, le roman celui du travail de l’écriture.  Exerce-toi en permanence, si tu manques d’inspiration, fait des pastiches : meilleur exercice de l’univers.
          Je n’ai fait qu’un seul atelier d’écriture dans ma vie et ce fut une expérience très positive. Toutefois, j’ai des échos autour de moi très différents sur ce sujet.
Je pense que tout le monde peut écrire, mais je pense que peu de personnes peuvent devenir écrivains et cela à cause d’un seul élément : la persévérance.
Écrire un livre m’a demandé plus de deux ans de travail, j’y ai passé environs 2 à 4 heures par jour, je n’ai fait que ça. Je n’ai mis que six mois à l’écrire, six mois de bonheur à le rédiger. Si je n’avais pas voulu être lue cela aurait été suffisant, je me serais amusé, mes potes auraient pu lire mon histoire, j’aurais « écris un livre ». Écrire n’est pas le plus dur, c’est le travail autour qui demande de la persévérance et qui est indispensable pour que je le fasse lire à ma cousine, à l’amie de ma cousine, à un inconnu et à ma pire ennemie sans honte et en étant certaine de les convaincre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire